« Je rêvais qu’il faisait nuit et j’étais couché dans mon lit… brusquement la fenêtre s’ouvre…et je vois avec grand effroi que sur le grand noyer quelques loups blancs sont assis »
(L’homme aux loups, Freud, 1918)
Avec E. Darchis, AL. Diet, H. Bartoli, M. Bureau, M. Fruitet, M. S Kalogeropoulos, F. Lamm, V. Lopez Minotti et al
Le cas de Sergeï Constantinovitch Pankejeff est entré dans l’histoire de la psychanalyse sous le nom de L’Homme aux loups, l’un des cas les plus paradigmatiques rédigé par Freud.
Sergeï Pankejeff, l’homme aux loups, s’est rendu au cabinet de Freud à l’âge de 23 ans entre 1910 à 1914. Le patient né en Ukraine venait de Russie. Il était le fils d’une femme très préoccupée par sa santé physique, et d’un homme souffrant hyperactif et dépressif. Un de ses oncles paternels souffrait de paranoïa et vivait comme un sauvage parmi les animaux ; un de ses cousins avait également des illusions de persécution. Quand Sergeï a 15 ans, sa sœur unique, plus âgée de deux ans, se suicide. Plus tard, le père de Sergei mit fin à ses jours à son tour. En résumé, l’histoire de cet homme était très complexe.
Vers l’âge de 17 ans, Pankejeff connût plusieurs épisodes dépressifs et fût interné. On lui diagnostiqua des troubles maniaco-dépressifs et il développa de graves problèmes de santé physique. Lorsqu’il arriva à sa consultation avec Freud, il était très faible. Ce fût grâce à un rêve de Sergeï impliquant des loups que le cas fût baptisé L’homme aux loups. En réalité, le patient avait fait ce rêve à l’âge de 4 ans et demi. Or, cela lui laissa une forte impression tout au long de sa vie.
La reprise de ce cas en 1976 par N. Abraham et M. Torok dans leur ouvrage Le Verbier de l’Homme aux loups va être saluée comme révolutionnaire, véritable réélaboration du champ psychanalytique. N. Rand écrit : « Exhumé, extrait de sa crypte profonde, surchargé de signes, ce texte monumental est trainé vers la lumière, exposé à une lecture dont l’audace et l’efficacité se mesurent l’une à l’autre. »
Programme
Matinée de 9h à 12h30
9h : Accueil des participants
9h15 : Introduction
9h30-10h15 : Anne Lise DIET
Introduction à l’œuvre de Nicolas Abraham et Maria Torok dans Le Verbier de l’homme aux loups
10h15- 11h: Elisabeth DARCHIS
Définition du transgénérationnel en écho avec l’inceste dans la famille de l’homme aux loups
Pause 11h -11H30
11h30 12h15 : Véronique LOPEZ MINOTTI
La bouche vide des mots
Discutant : Matthieu BUREAU
Discussion avec les participants
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12h30 : Pause Repas
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Après midi de 14h à 17h
14h-14h45: Henri BARTOLI
Intrigante manière de dire : l’insolite dans le discours des patients à la lumière du Verbier
14h45 15H30 Marie Suzanne KALOGEROPOULOS
Polyglottisme et déconstruction dans la clinique de la crypte
15h 30-16h : Pause
16h-16h45 : Françoise LAMM
La novlangue aujourd’hui
Discutant de l’après midi :
Michel FRUITET
Discussion avec les participants