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    Hommages

    Dans cette page nous rendons hommage à des membres de l’association, fondateurs et administrateurs, disparus :

    Pierre Berthout

    Pierre Berthout

    Pierre Berthout, psychologue clinicien, psychanalyste, membre contribuant au 4ème Groupe (OPLF), était membre de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok depuis 2000 et président de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok depuis 2011. Il nous a quittés brusquement à 67 ans, le 12 juin 2013, et nous lui rendons hommage.

    Bibliographie

    2006, « Cryptonyme et mots du traumatisme », Psychanalyse, histoire, rêve et poésie, sous la direction de Claude Nachin, chez L’harmattan.

    2012, « Blaise Cendrars : l’Utopie (dans son étymologie première : « non-lieu ») ou Bourlinguer (dans tous les sens du dictionnaire). »

    Biographie

    Nous retraçons le parcours professionnel de Pierre Berthout avec l’aide de Claude Nachin. Pierre est arrivé à Amiens, au C.H.S. Philippe Pinel vers 1970 comme jeune psychologue clinicien dans le secteur, auprès de la regrettée Dr. Josette Déhu, où il devait faire une carrière complète dans le service public. Il venait de Lille où il avait travaillé avec Zéna Helman, héritière intellectuelle d’Eugène Minkowski et de Françoise Minkowska, dans une perspective phénoméno-structurale. Mme Helman était venue en conférence à Amiens avec Pierre Delaunay, professeur puis ami de Pierre, passé aussi de la phénoménologie à la psychanalyse.

    Pierre a participé dès le début au groupe de travail psychiatrique d’Amiens, fondé par C. Nachin, et qui s’est développé avec l’arrivée du Pr Jean Delahousse. Ce groupe a été remplacé en 1976 par l’Institut collégial de santé mentale de Picardie qui continue sa vie sous la présidence du Pr Christian Mille. Pierre a animé un travail de formation sur les psychoses à Pinel, en particulier autour de l’œuvre de H.F. Searles. Tout en ayant une activité multiforme au C.M.P.P. Henri Wallon, au Foyer Vie Libre pour les anciens buveurs et autour des appartements thérapeutiques, il a pratiqué la psychothérapie psychanalytique à l’hôpital et au dispensaire. A sa retraite, il s’est installé comme psychanalyste à Amiens.

    Depuis 1977, il a été participant, puis le coanimateur principal d’un groupe de travail psychiatrique chez C. Nachin qui est devenu par la suite un groupe de travail psychanalytique, bimensuel puis mensuel, où il a encore présenté un exposé à la séance de mai 2013.

    Apprécié sur Amiens, il avait fait aussi en avril 2011, une belle conférence  à la Faculté de Médecine d’Amiens :  » Gérard GAROUSTE ou le passage à la création « . Il essayait d’y entrecroiser une histoire personnelle et familiale difficile avec la question de la part énigmatique de la création artistique.

    Pierre Berthout est venu travailler à l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok en 2000 et il a été impliqué dans la réalisation de nos colloques de 2000 et 2004. Il a participé à un séminaire avec Jean Claude Rouchy, co-fondateur et ex premier secrétaire général de notre association. Pierre est devenu membre du C.A., puis depuis trois ans il était président de notre association à la succession de Claude Nachin qui est alors devenu vice président.

    Ces dernières années, Pierre Berthout avait, avec Claude Nachin, animé dans le cadre de l’association, deux séminaires de formation à Lille et deux à Paris. Le dernier avait eu lieu le 24 et 25 mai 2013, moins de 3 semaines avant sa disparition, et les participants avaient apprécié sa clinique qu’il partageait et l’équipe solide et généreuse qu’il formait avec Claude Nachin.

    Dans nos journées scientifiques, Pierre apportait des recherches originales qui témoignaient de sa culture riche et variée, et de sa pratique humaine et non conventionnelle de la psychanalyse. Par exemple, le 4 octobre 2008 il avait présenté un beau travail sur «  L’écriture et le livre ». Le 3 octobre 2009 son intervention portait sur : « Entre Hannibal Lecter et Sean Connery : le travail du fantôme ». Le 2 octobre 2010, il nous avait parlé du peintre « Gérard Garouste ou le passage à la création. » Et le 8 octobre 2011, il présentait une vignette clinique « Le patient désolé ».

    Dernièrement, lors de la journée scientifique du 23 mars 2013 : « Clinique des états psychotiques », son intervention avait été encore aimée et remarquée. Il nous avait présenté un beau cas clinique « Béatrice ou une histoire d’ailes » et il nous rappelait suivant son dire « Comment  Nicolas Abraham et Maria Torok se sont attachés après Ferenczi, à montrer que dans nombre de cas, la fonction de l’analyste serait justement de promouvoir la manifestation de la réalité traumatique qui souvent, parce qu’elle est dévastatrice, s’entoure de silence ».

    Nous relirons avec attention ses écrits, notamment son article de 2006 : Cryptonyme et mots du traumatisme, issu de son intervention du Colloque de 2004 et publié dans Psychanalyse, histoire, rêve et poésie, sous la direction de Claude Nachin, chez L’harmattan. Ainsi que son beau texte de 2012 sur « Blaise Cendrars : l’Utopie (dans son étymologie première : « non-lieu ») ou Bourlinguer (dans tous les sens du dictionnaire). »

    Pierre Berthout a eu le bonheur d’être père et grand père, et bien qu’il soit d’une grande discrétion et même un peu secret, il parlait avec ses collègues intimes de sa famille avec chaleur, ainsi que de son chien et des chevaux.

    Pierre Berthout était estimé par ses amis, ses collègues et par les membres de l’association européenne N. Abraham et M. Torok, ce que les hommages des proches ou des plus éloignés témoignent.


    Hommages :

    Claude Nachin, (Ancien président, puis Vice président) : « Ayant largement contribué à la rédaction de notre hommage commun, je n’ajouterai que ma conclusion personnelle : Quarante ans de connaissance, plus de trente ans de travail en commun, une amitié qui s’est approfondie au cours des douze dernières années, c’est dire la douleur que je ressens depuis qu’Agnès, sa femme, m’a annoncé la catastrophe, et que je partage avec ses proches, ses collègues et ses amis.»

    Jean Claude Rouchy, (Ancien Premier secrétaire général, puis Secrétaire scientifique) : J’ai été très ému de découvrir tout un univers d’une grande chaleur humaine en me rendant à Vaire sous Corbie à la réunion du 15 Juin en hommage à Pierre. En fait je ne connaissais quasiment rien de sa vie personnelle bien que nous nous soyons rencontrés  fréquemment pendant une douzaine d’années avec une grande proximité au sein de notre association. D’une nature discrète, réservée, il était aussi un peu secret. Sa compagne Agnès, ses quatre  enfants et ses quatre petites filles témoignaient de leur attachement et du vide soudain dans lesquels il les laissait par sa disparition brutale. Il était manifestement un être un peu exceptionnel, plein de vie, d’amour, de chaleur, d’originalité, d’engagements auprès des siens et de la communauté dans laquelle il vivait et dont bon nombre étaient présents, entourant sa famille. Son fils a très bien parlé  de ses débuts extrêmement difficiles dans la vie et me confiait après que c’est grâce à son intelligence et à sa précocité qu’il avait été reconnu et soutenu par ses instituteurs : c’était vraiment un « enfant de la République ». Cette ambiance était tellement en accord avec sa façon d’être au plan professionnel, non-conformiste, avec un fond de bonté, de la discrétion, l’engagement du thérapeute conscient des valeurs humaines, que cela m’a profondément touché. »

    Chantal Rodet, (Membre du CA) : « J’ai toujours apprécié ce qui provenait de lui et de son travail tout au long des années où je l’ai connu à l’Association : sa pertinence associée à sa discrétion et à sa délicatesse dans tout ce qu’il pouvait faire ou dire, son positionnement excluant toute polémique, constructeur d’abord, son auto-analyse quand il évoquait ses situations cliniques, son absence de langue de bois très précieuse, son humour. »

    Frédéric Tordo, (Membre du CA): « C’est un merveilleux conteur de la clinique qui disparait. Il est à ma mémoire le premier praticien que j’ai vu s’exprimer lors d’une journée scientifique de notre association. Sa présentation partait d’un cas clinique, comme toujours avec lui, avec de nombreux détails qui rendaient son intervention si vivante. On parvenait à se mettre à sa place, mais aussi à celle de son patient, comme si on y était, comme si on la vivait, et de deviner par là même toute l’empathie qu’il nourrissait dans sa clinique. Pierre était non seulement un grand conteur de la clinique, mais aussi plein d’un humour bienveillant. Je garderai de lui cette image, et l’en remercie pour cela ».

    Silvia Feitel et Edith Schwalberg, (Membres du CA) : « Il est difficile de dire que Pierre Berthout n’est plus parmi nous, tant sa présence était évidente dans la communauté que nous formons autour de la pensée de Nicolas Abraham et Maria Torok. Pierre qui tellement souvent lors des journées scientifiques nous disait l’histoire d’un patient qu’il avait entendu, porté, soigné, pressentant, dépistant le Fantôme qui le hantait. Pierre nous laisse le souvenir d’un psychanalyste engagé, éclairé, se mettant perpétuellement en question, mettant constamment en jeu son Contre-Transfert, allant chercher le patient là où il se trouvait, l’accompagnant sans jamais être indifférent à sa souffrance. Lorsque Pierre présentait un cas clinique c’était avec la plus grande simplicité, ce qui n’empêchait pas d’entendre l’ouverture et la liberté qui inspiraient sa pratique. La communauté psychanalytique perd un psychanalyste de talent ; à l ‘« Association Abraham et Torok » nous perdons un ami, un homme ouvert et cultivé, curieux aussi bien de Garouste que de Georges Arthur Goldschmidt. Nous garderons de lui l’image d’un collègue bienveillant, d’un homme essentiellement bon. »

    Elisabeth Darchis, (Secrétaire générale): « C’est au cours de notre colloque de 2004 que j’ai rencontré Pierre Berthout et déjà j’avais remarqué sa sagesse et son humour. Depuis que je suis entrée au CA, puis au bureau en 2012, j’ai eu l’occasion de travailler associativement avec Pierre et j’ai apprécié sa générosité, son ouverture, ses propos directs, son implication et son souci de disponibilité. J’avais ressenti un véritable travail groupal au CA et Pierre était un des membres importants qui faisait du lien et qui apaisait dans la sécurité qu’il transmettait. De même, j’ai apprécié son approche pointue, son attachement aux thèses de Nicolas Abraham et Maria Torok, ses interventions lumineuses et concrètes au cours des journées scientifiques ou lors de séminaires, comme le dernier que j’ai eu la chance de partager en mai 2013où il faisait équipe avec Claude Nachin. J’ai pu encore y percevoir cette grande figure de patricien de la psychanalyse qui partait de sa clinique concrète, d’une expérience en séance vécue où la théorie en apparence sous jacente, restait forte et claire. Il nous manquera, mais nous nous souviendrons. »

    Henri Bartoli (Membre du CA) : « Bouleversé par la disparition de cet homme de qualité qu’était Pierre. Sa dernière conférence, le 23 mars 2013, fut un enchantement. Orateur brillant et drôle, ce qu’il donnait à saisir de sa pratique psychanalytique le définissait comme un praticien hors pair, en même temps qu’un humaniste. J’aime à penser qu’il était de la trempe d’un Ferenczi, qu’il citait souvent. Seul son souvenir permettra de supporter la béance que laisse son décès derrière soi. Merci, Pierre. »

    Serge Tisseron, (Membre) : « Je garde de Pierre Berthout le souvenir d’un regard, d’un sourire et d’une parole : un regard bienveillant qui ouvrait la confiance, un sourire malicieux qui invitait à s’interroger sur ce qui nous paraissait d’abord trop évident et une parole toujours lumineuse et modeste. Je garde de lui le souvenir d’une personnalité attachante et le regret de ne pas l’avoir connu mieux. »

    Pascal Hachet, (Membre) : « Nous garderons le souvenir d’un collègue très sympathique, capable d’être présent sans se montrer dominateur, rassurant, pudique, plein d’humour et trop modeste quant à la valeur de ses travaux. Il va nous manquer. »

    Marie-Madeleine Jacquet, (Membre) : « On aimait les interventions diversifiées et riches de Pierre Berthout. Ses observations cliniques, le travail en collaboration avec Claude Nachin autour des fantômes et du deuil, et plus particulièrement son intervention sur Gérard Garouste, quelle merveille! »

    Anne Bourgain, (Membre) : « Pierre était si touchant et si profond à la fois, je le revois nous regarder d’un œil malicieux, avancer, s’excusant presque, ce qu’il appelait « une anecdote », qui le plus souvent, faisait mouche et relançait la réflexion. Nous l’avons tant aimé. Je souscris à tout ce qui a été dit dans votre bel hommage, si juste, il n’y a rien à rajouter. Nous sommes cruellement endeuillés. »

    Annick Prévost, (Membre) : « Le peu de temps de rencontre m’a juste permis de ressentir, le 25 mai 2013, sans que Pierre Berthout n’en ait dit beaucoup (j’ai occupé la place qui était restée libre à ses côtés), qu’en tant que Président de l’A.E.N.A.M.T., il m’accueillait au sein de l’association. La manière discrète et délicate dont il l’avait fait, m’avait touchée. Je regrette de ne pas l’avoir connu davantage. »

    Jean-Pierre Rosset, (Membre) : « Je n’ai malheureusement pas eu la chance de le connaitre personnellement, mais j’avais beaucoup apprécié ses interventions aux journées scientifiques, toujours vivantes et empreintes d’humanité. Sa générosité, son ouverture d’esprit et sa grande expérience clinique nous manqueront beaucoup. »

    Anna Angelopoulos, (Présidente de la Fédération des Ateliers de Psychanalyse) : « Venant d’apprendre le décès de votre Président, notre collègue Pierre Berthout, la Fédération des Ateliers de Psychanalyse vous présente ses sincères condoléances. Nous avons informé nos membres du décès et l’avons annoncé sur notre site. Avec toute ma sympathie »

    Véronique Berger, (Membre) : « Chers collègues de l’Association. Je me joins à votre profonde tristesse de la disparition de Pierre Berthout que j’avais encore eu le plaisir et l’intérêt d’écouter lors de sa communication à la journée Abraham et Torok de mars 2013. Il y était question d’une histoire d’ailes et le voilà envolé. Son humanité et son écoute si fine de psychanalyste nous manqueront indubitablement. »

    Monique Soula Desroche

    Monique

    Membre fondateur en 1999 et trésorière de l’Association décédée en janvier 2015.

    Biographie

    Monique Soula Desroches était analyste didacticienne de groupes et d’institutions, Psychanalyste. Elle était membre de l’ARIP (Association pour la Recherche et l’Intervention Psychosociologiques), de l’association TRANSITION (Association Européenne- Analyse de Groupe et d’Institution) depuis 1995 et du comité de rédaction de Connexions (1989) et membre de l’Association Européenne d’Analyse Transculturelle de Groupe. Elle était proche de la SFPPG, membre fondateur (1999) et trésorière de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok. Elle était aussi ethno-sociologue et elle a conduit des actions d’économie sociale et de développement notamment en Afrique où elle a passé plusieurs années. Au Nord du Cameroun elle a partagé la vie des Maffas en enseignant et en dispensant des soins. En France, elle a fait l’Ecole pratique des hautes études, (EPHE) et elle a travaillé avec engagement et dévouement à l’association des Petits Frères des pauvres et auprès de personnes âgées ou d’exclus. Son premier compagnon était le sociologue, Henri Desroches.

    Monique Soula Desroche est aussi intervenue à l’association Charonne, une des premières structures pour toxicomanes en France, avec le D. Olievenstein auprès des personnes toxicomanes totalement marginalisées par la société à l’époque.

    Elle a formé de nombreux étudiants à l’université et a assuré des supervisions. Elle est intervenue à Paris 10, à Paris 13 ; elle a été chargée de cours à l’Institut de psychologie de Paris5 et conférencière à Paris7 en 2013 au DU « Approche psychanalytique du groupe et de la famille ».

    Monique Soula Desroche a été la compagne de Jean Claude Rouchy. Elle était une belle personne, élégante et souriante, attentive aux autres. Elle avait une sagesse et un grand savoir et elle se montrait toujours concrète et positive. Elle était pointue dans le domaine de la psychanalyse des groupes et des institutions. Elle était appréciée pour ses connaissances, ses valeurs, ses actions, son courage et ses qualités d’écoute et de discrétion.

    Monique Soula Desroche est décédée le 21 janvier 2015.


    Bibliographie de Monique SOULA DESROCHE

    2011, « Cadre et dispositif pour la prise en charge d’adolescents en grande difficulté » Connexions /2 (n°96) Ramonville Saint Agne, Erès.

    2010, « Éditorial Psychosociologie analytique et médiation », Connexions /1 (n°93)

    2007 : Analyse de traumas institutionnels : Modernité du groupe dans la clinique psychanalytique Ouvrage de Monique Soula Desroche, Erès

    2007 : Éditorial L’analyse de groupe Psychothérapie psychanalytique Connexions /2 (n°88) Ramonville Saint Agne, Erès.

    2007 : Analyse de traumas institutionnels Dans Lecourt, E., et al. Modernité du groupe dans la clinique psychanalytique. Groupe et psychopathologie, Ramonville Saint Agne, érès, coll. « Actualité de la psychanalyse ».
    2006 : De l’analyse de la conflictualité institutionnelle à la conduite du changement. Un exemple d’action-recherche centrée sur le travail en réseau, Les Cahiers de l’Actif, n°358-361.
    2006 : « Secrets de famille. Chaîne associative et agirs dans le groupe », Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, Diversité des psychothérapies psychanalytiques de groupe. L’individu et le groupe II , n°47, Ramonville Saint Agne, Erès.
    2004, Institution et changement- processus psychique et organisation Ouvrage avec Rouchy, J.C, Ramonville Saint Agne, Erès, coll. Transition. (2010) (2012)
    2000 : Du morcellement des soins à l’institution de groupes thérapeutiques : une intervention dans un centre psychothérapeutique pour adolescents psychotiques Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°34, Ramonville Saint Agne, Erès.
    1996 : Psychodynamique de l’identité face à l’exclusion Connexions, n°66, Ramonville Saint Agne, Erès.
    1996, L’identité professionnelle en travail. L’analyse de situation dans la formation des praticiens », Dans Blanchard-Laville, C., Fablet, D., (dir), L’analyse des pratiques professionnelles, Paris, L’Harmattan.
    1995 : « Dispositif d’analyse d’institution d’un centre psychothérapeute » Connexions, n°66, Ramonville Saint Agne, Erès.
    1992 : « Tisser des liens et contenir l’angoisse. Une intervention interinstitutionnelle » & Rouchy, J.C, Connexions, n°59, Toulouse, Erès.
    1992 : Problématique de l’évaluation L’évaluation dans le secteur social, Fédération des centres de service social, Bruxelles.
    1990, « D’une élucidation théorique à une approche pratique », Connexions, n°55, Toulouse, Erès.
    1990, « Le processus d’évaluation » Connexions, n°56, Toulouse, Erès.

    Judith Dupont

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    C’est avec tristesse que nous avons appris le décès le 1 octobre 2025 de Judith DUPONT-DORMANDI. Amie de Claude Nachin et proche de Maria Torok, elle était fondatrice, avec leurs amis, de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok (AENAMT). Alors que nous rendions hommage, il y a un mois à Claude Nachin (ex président de l’AENAMT), elle avait participé à ces hommages avec Mireille Fognini et le Coq Héron. Et voila qu’une grande figure de la psychanalyse s’en est allée aussi, quelques semaines après.

    Née en Hongrie à Budapest, le 22.9.1925, Judith Dupont nous quitte alors qu’elle venait d’avoir 100 ans. Elle avait fui la Hongrie avec sa famille en 1938, après l’annexion de l’Autriche par les nazis. Emigrée en France, elle effectue ses études de médecine et elle travaille en pédiatrie dans le service du professeur Georges Heuyer et à la Fondation Vallée. Analyste d’enfants, elle sera très tôt sensibilisée à la thérapie familiale comprenant que les problèmes de la famille sont intriqués autour de l’enfant.

    Judith Dupont était médecin, psychanalyste, éditrice. Traductrice des œuvres de Sándor Ferenczi elle a fondé la revue de psychanalyse : Le Coq-Héron. En tant que psychanalyste, sa vie s’entremêle entre vie personnelle et vie professionnelle. Elle est, dès son enfance, précocement plongée dans le courant de la psychanalyse hongroise (cf. Au fil du temps…, Dupont, 2015). Sa grand-mère maternelle, Vilma Kovács, élève et collaboratrice de Sándor Ferenczi, est l’une des premières psychanalystes hongroises de l’Association psychanalytique hongroise (APH). Vilma Kovács a financé avec son mari, la policlinique psychanalytique fondée par Ferenczi à Budapest, et tous vivaient dans le même immeuble familial. Alice Székely-Kovács, sa tante maternelle, psychanalyste, va épouser Michael Balint qui devient proche de Judith Dupont.

    Judith Dupont se marie en 1952 avec Jacques Dupont, médecin et imprimeur et le couple a deux enfants. Judith travaille dans plusieurs institutions, notamment au centre Étienne Marcel, CMPP et hôpital de jour créé par B. This, T. Tremblais et M. Casanova, à la fin des années 1950. Elle se forme à la psychanalyse avec D. Lagache, fait des supervisions avec J. Favez-Boutonier et F. Dolto. Elle sera supervisée par G. Favez et suit les séminaires de l’Association psychanalytique de France, dont elle devient membre associée, puis membre honoraire. Elle est également membre du comité éditorial de l’American Journal of Psychoanalysis.

    Judith Dupont fait partie de l’équipe fondatrice du Coq-Héron, revue qui était à l’origine un bulletin interne au centre Étienne Marcel, imprimé par Jacques Dupont. Les responsables de la revue, dont Judith membre du comité de rédaction, entreprennent de traduire des textes psychanalytiques inédits en France, hongrois, anglais, allemands, etc. Avec Judith Dupont, ils publient des textes de Sándor Ferenczi[1] et des études sur ces textes. D’autres traductions suivent, des textes théorico-cliniques de Michael et Alice Balint, de Masud Khan, Margaret Mahler, Imre Hermann… D’autres auteurs français sont publiés, Françoise Dolto, Jacques Lacan, Alain Didier-Weill, notamment. Le journal prend rapidement de l’importance et il est édité à partie de 2002 par les éditions Erès à partir du no 168. Judith Dupont va coordonner de nombreux numéros, seule ou en collaboration et elle favorise la publication consacrée aux travaux de plusieurs membres de l’AENAMT au début des années 2000, comme Claude Nachin, Annie Franck, Pascal Hachet, Fabio Landa, Nicolas Rand, Jean-Claude Rouchy, Philippe Réfabert, Monique Soula Desroche, Serge Tisseron, Saverio Tomasella et Pérel Wilgowicz…

    Judith Dupont était une belle personne qui a accompli pour la psychanalyse de grandes avancées, notamment la remise au jour, la traduction et la diffusion des écrits de S. Ferenczi. Sa vie a traversé un long pan de l’histoire de la psychanalyse et son parcours analytique, comme sa pratique, sont remarquables. Je l’ai croisée en 2000 lors du premier colloque Abraham et Torok qu’elle avait ouvert avec Claude Nachin et elle m’avait déjà impressionnée par son savoir et sa présence. Ceux qui l’ont bien connue la trouvaient dynamique, chaleureuse, à l’écoute et pertinente. Claude Nachin n’avait que du positif et des louanges à la bouche pour parler d’elle. Elle mérite d’être encore mieux connue dans les sociétés analytique et il nous faut relire encore son bel ouvrage : « Au fil du temps…, Paris, Campagne-Première, 2015 ». Nous avons reçus de nombreux hommages transmis à la famille.

    Toutes nos condoléances à la famille de Judith Dupont et à ses amis

    Elisabeth Darchis

    Bibliographie de Judith Dupont

    Judith Dupont est l’auteure de plusieurs ouvrages et articles. Citons notamment :

    • Au fil du tempsParis, Campagne-Première, 2015, (ISBN 2372060139). (Un remarquable ouvrage sur l’itinéraire analytique de Judith Dupont.)
    • Le manuel à l’usage des enfants qui ont des parents difficiles (pseudo : Jeanne Van Den Brouck), préface de Françoise Dolto, Jean-Pierre Delarge, 1980, rééd. Paris, Le Seuil, Point virgule no 17, 2006 (ISBN 202089226X).
    • Dans le Dictionnaire international de la psychanalyse dirigé par Alain de Mijolla : Michael Balint, Alice Balint-Székely-Kovács, et Vilma Kovácz-Prosznitz.
    • Avec Michèle Moreau Ricaud, co-édition de 3 numéros sur Balint, The American Journal of Psychoanalysis, March 2002, vol.62, no1. et 62, no4, September 2004, vol. 64, no3.
    • Et parmi les nombreux N° du Coq Héron : °
      n°223, Présense de Férenczi;
      no212, Avec Ferenczi à Budapest ; 
      no 213, Découvrir, inventer, comprendre, analyser, avec Mireille Fognini ;
      n° 210 Psychanalystes à explorer ;
      no 207 Paul Roazen : un historien de la psychanalyse, avec Eva Brabant.

    Etc.

    [1] Michael Balint s’était vu confier la responsabilité des droits littéraires de Sándor Ferenczi par Gizella Ferenczi et les filles de celle-ci. Il avait ainsi récupéré des textes inédits, notamment le Journal clinique (1932) et la correspondance de Sigmund Freud. Anna Freud accepta de donner à Balint les lettres que Ferenczi avait adressées à Freud. Balint avait commencé à publier des textes de Ferenczi, notamment Confusion de langue entre les adultes et l’enfant dans la revue International Journal of Psychoanalysis, en 1947. Judith Dupont va traduire en français Thalassa aux éditions Payot, sous le titre Psychanalyse des origines de la vie sexuelle, et avec une préface de Nicolas Abraham. Le succès rencontré permet la publication de l’ensemble de l’œuvre de Ferenczi, en quatre volumes. Balint préface les deux premiers volumes des Œuvres complètes de Ferenczi, Judith Dupont écrit la préface du tome 3 et P. Sabourin celle du tome 4. Judith Dupont devient à son tour représentante littéraire de Sándor Ferenczi, avec l’accord de Balint. Lorsque celui-ci meurt, son épouse Enid Balint remet à Judith Dupont l’ensemble des papiers de Ferenczi, à l’exception du Journal clinique. Elle traduit des textes de Ferenczi avec M. Viliker, puis en « équipe de traduction du Coq-Héron », Le Journal clinique est édité, tandis que la correspondance de Freud et Ferenczi paraît en trois volumes, dans une édition établie par André Haynal chez Calmann-Lévy (cf. Wikipédia).

    Claude Nachin

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    Photos reunies par E Darchis

    Hommage d’Elisabeth Darchis, présidente actuelle de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok (AENAMT) à la suite de la présidence de Claude Nachin.

    C’est avec peine que nous venons d’apprendre la disparition de Claude Nachin, dans sa 95ème année, suite à l’appel de sa femme Anne Nachin et qui me charge de diffuser cette triste nouvelle aux collègues. Fatigué ses derniers jours, Claude s’est éteint sereinement le matin de la nuit du 19 aout dans son sommeil.

    Claude Nachin était une belle figure dans l’histoire de la psychanalyse. Psychiatre-Psychanalyste des hôpitaux à Bailleul, puis chef de service à Amiens, il a produit de nombreux écrits sur la vie et les pratiques de soins dans les services de psychiatrie. Il enseignait en tant que chargé de cours de psychopathologie à l’université de Picardie Jules Verne et il a conduit chez lui des séminaires très appréciés. Psychanalyste de la S.P.P., de l’A.P.I, il était en lien avec la SPF, et le 4ème groupe[1] et exerçait en cabinet privé à Amiens. Avec Anne, sa femme aimée, le couple a eu une belle famille de 4 enfants.

    Grand ami de Maria Torok avec qui il travaillait, Claude Nachin a cofondé en 1999, après le décès de Maria Torok en 1998, l’Association Européenne Nicolas ABRAHAM et Maria TOROK avec ses amis, comme Jean Claude Rouchy, Serge Tisseron, Judith Dupond et bien d’autres. Claude en a été le président entre 1999 et 2018 et il a animé avec dynamisme les activités, notamment scientifiques, de l’association, avant que ne lui succède Elisabeth Darchis. Un AVC en juin 2018 l’avait paralysé et Claude avait du arrêter toutes ses activités professionnelles et associatives.

    Claude Nachin a poursuivi les travaux de Nicolas Abraham et de Maria Torok, entres autres sur le développement du traitement psychanalytique des deuils pathologiques, de leurs influences transgénérationnelles, sur la hantise et les effets fantômes issus des inclusions et cryptes crées par les ascendants. Ses livres nous laissent un bel héritage qui reste une mine d’or pour nous accompagner encore longtemps.

    Claude Nachin avait une admirable personnalité : respectueux et agréable, calme et réfléchi, il était à l’écoute des autres, estimé de ses patients et de tous ses amis et collègues. Il avait une richesse intellectuelle, une grande culture, et c’était toujours un plaisir d’entendre ses conférences et d’échanger avec lui. L’association Abraham et Torok lui rendra hommage, dans les temps à venir, dans son bulletin interne, lors du séminaire d’octobre 2025 et en lui consacrant une journée scientifique après notre colloque de 2026.

    L’hommage de Christiane JOUBERT, Présidente de la Société Française de Thérapie Familiale Psychanalytique (SFTFP)

    Claude Nachin nous a tant apporté dans la conceptualisation du transgénérationnel « Un fantôme en chacun de nous », en thérapie familiale psychanalytique. Nous lui rendrons hommage lors des journées internes de septembre 2025 et lors de notre prochain colloque. La SFTFP présente à sa famille et ses proches ses très sincères condoléances.

    L’hommage de Véronique Lopez-Minotti, Présidente de la Société de Thérapie Familiale Psychanalytique d’Ile de France (STFPIF) et secrétaire générale de l’association Abraham et Torok:

    J’ai rencontré Claude Nachin au sein de l’Association Abraham et Torok. Claude avait alors un rôle actif en tant que président. Il était d’une grande bienveillance et d’une grande écoute, toujours attentif. Sa force interne et son engagement lui avaient permis de rester à nos côtés aussi longtemps que sa santé le lui a permis. Ses ouvrages, ses articles et ses contributions lors des journées scientifiques étaient d’une grande richesse conceptuelle. Ils resteront un éclairage pour les thérapeutes familiaux psychanalytiques (ses travaux sur les deuils non faits, les cryptes et le travail du fantôme en psychanalyse transgénérationnelle).

    Nous retiendrons ses qualités de pédagogue et son appétence à transmettre.

    (Figure de la psychanalyse attachée à l’œuvre d’Abraham et Torok), il restera dans nos mémoires pour la richesse de ses apports et ses qualités humaines.

    Nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille de Claude Nachin et à ses proches.

    L’hommage d’Anna Nicolo, Présidente de l’Association Internationale de Psychanalyse de Couple et de Famille (AIPCF)

    L’AIPCF se joint à ces hommages. Elle présente ses condoléances à la famille et à ses proches, à tous les collègues des associations amies.Un hommage lui sera rendu à l’AIPCF et un de ses articles sera publié dans la revue RIPCF, tant ses travaux sur le transgénérationnel, “la clinique du fantôme” sont connus dans le monde scientifique contemporain. Nous perdons une grande figure de la Psychanalyse actuelle et un homme d’une très grande humanité.

    Hommage d’Elisabeth Tixier, psychiatre et TFP qui a exercé à Amiens

    Claude Nachin est une figure essentielle de la psychiatrie et de la psychanalyse, ancien chef de service hospitalier à Amiens, à une époque de grands changements et d’ouverture de l’hôpital sur l’extérieur ; il a eu de nombreux élèves qui ont suivi le séminaire qu’il avait ouvert chez lui. La plupart des analystes de la région ont été ses élèves, plus quelques-uns des psychiatres dont j’étais. C’est là que j’ai entendu pour la première fois parler de Nicolas Abraham et Maria Torok. Un homme bien, et bienveillant envers tous ceux qui se sont adressés à lui.

    Valérie Collart, membre de la STFPIF a représenté, nos Associations et nos revues aux obsèques de Claude Nachin à Amiens en lisant à la cérémonie du 25 aout 2025, les hommages qui précédent. Elle a témoigné : « En tant qu’élève de Claude Nachin sur Amiens dans les années 90, je garde le souvenir, d’un professeur tendre et amusé par nos balbutiements psychanalytiques et de cours riches d’échanges fructueux. Ses ouvrages ont été pour moi, avec ceux de Serge Tisseron qu’il promouvait dans ses cours, et bien sûr d’Abraham et Torok, ma première ouverture sur la clinique transgénérationnelle. Reposez en paix, cher Claude. Soyez certain que vos travaux se poursuivront à travers nous. »

    Les membres des revues : Dialogue, le Divan Familial et particulièrement de l’OPLF et du Coq Héron avec sa fondatrice Judith Dupont, grande amie de Claude Nachin, se sont joint à ces hommages.D’autres témoignages nombreux nous sont parvenus, parmi lesquels ceux de Serge Tisseron, Alberto Eiguer, Anne-Lise Diet, Barbara Ann Hubert, Rosa Jaïtin, Chantal Rodet, que nous avons transmis a la famille de Claude Nachin.

    Catherine Even – Le Berre, Présidente du Quatrième Groupe – OPLF

    Nous saluons la disparition de notre collègue psychanalyste, Claude Nachin. C’est avec beaucoup de tristesse que le Quatrième Groupe – OPLF a appris le décès du psychanalyste Claude Nachin, survenu le 19 août 2025 à Amiens. Notre collègue laisse à celles et ceux qui ont eu le plaisir de le côtoyer, le souvenir d’un homme dont la présence chaleureuse et la pensée vivante égalaient sa rigueur intellectuelle. Psychanalyste, psychiatre, passeur attentif et discret, il a su prolonger l’héritage de Nicolas Abraham et Maria Torok, tout particulièrement dans ses travaux sur le deuil, la transmission et le « fantôme », éclairant ainsi, avec finesse et générosité, les énigmes de la vie psychique. Engagé sur de nombreuses années comme participant aux activés du Quatrième Groupe, il y fut aussi, à de multiples reprises, un conférencier fort apprécié car porteur de ce souci constant de la transmission d’une pratique habitée par une profonde éthique de la rencontre. 

    Proche de Claude Nachin, avec qui elle travailla et partagea de nombreux échanges, Mireille Fognini –participante aux activités du Quatrième Groupe et membre du comité de rédaction de la revue Le Coq-Héron – consacrera à sa mémoire un hommage singulier qui sera publié sur notre site. 

    Les obsèques de Claude Nachin ont eu lieu à Amiens le lundi 25 août 2025. Chantal Defernand, psychanalyste membre honoraire de notre société qui connaissait bien notre collègue, a pu y représenter le Quatrième Groupe. Invitée par sa fille Claire Nachin à prendre la parole au cours de la cérémonie d’adieu, je la remercie très chaleureusement de lui avoir rendu hommage au nom de notre société (Sur le site du 4ème groupe OPLF https://quatrieme-groupe.org)

    Mireille Fognini de la revue su Coq Héron, publié su le site du 4ème Groupe OPLF

    Notre collègue et ami Claude Nachin a quitté notre monde le 19 août 2025, après avoir vécu un grand temps de vie riche et généreux pour les praticiens de la psychanalyse et pour tous les patients dont il s’est occupé, puis un temps ultérieur de vie soudain très altéré par une cruelle et irréductible atteinte de sa santé.

    Avec tous ceux qui l’ont connu je tiens adresser à sa mémoire et à sa famille notre grande reconnaissance pour ce qu’il a su, par sa personnalité admirable, ouverte et bienveillante, apporter de clairvoyance, de tolérance et d’immense humanité au monde psychanalytique si souvent agité, ainsi qu’au soutien infaillible dont il a toujours témoigné auprès de la fondatrice de la revue du Coq-Héron, Judith Dupont et ses équipes de rédaction ; revue à laquelle il a souvent contribué par ses propres apports cliniques et théoriques.

    Proche de Maria Torok, et devenu fondateur en 1999 de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok (AENAMT) qu’il présidera près de 20 ans, il a très largement contribué à transmettre et développer avec eux et après eux, leurs œuvres de recherches attentives qui éclairent et explorent les difficultés cliniques des deuils pathologiques, leurs effets fantômes, et l’enfouissement de leurs liens transgénérationnels dans des cryptes psychiques- tant dans la propre histoire de patients que dans celle de la Psychanalyse-.

    Psychiatre psychanalyste à la SPP ayant exercé en services hospitaliers de soins psychiatriques ainsi qu’en pratique privée à Amiens, il a transmis avec simplicité et ferveur, au monde de la communauté psychanalytique, ses questionnements cliniques, théoriques et éthiques avec les fruits de son expérience personnelle dans de nombreuses conférences et publications.

    Entre 1976 et 1987 Claude Nachin fut un participant ouvert, fidèle, curieux et actif au sein du Groupe de Recherche et de Travail du 4ème Groupe, que j’avais organisé avec son traducteur François Robert, sur l’œuvre alors en cours de traduction de Wilfred R. Bion. La qualité généreuse de sa présence et de ses contributions, l’ouverture et la finesse de son esprit, la richesse de sa culture, conjointes à l’authenticité de son expérience clinique et de son respect permanent d’apprendre à partir des différences, contribuèrent à enrichir et soutenir la vitalité du travail de notre groupe attelé à l’exploration de la pensée de Bion souvent ressentie difficile d’accès, à beaucoup de psychanalystes français.

    Passeur respectueux, toujours à l’écoute des recherches de ses contemporains, il fut particulièrement soucieux d’œuvrer à une éthique de la transmission des soins psychiques et des approfondissements psychanalytiques en marche autour de la souffrance.

    Ses multiples publications offrent à la communauté des sciences humaines et à notre monde contemporain, un héritage précieux et stimulant pour l’avenir d’une psychanalyse toujours ouverte sur l‘avenir.

    Dans notre émotion largement partagée, nous lui adressons ici, en souvenir de nos anciennes belles et fructueuses rencontres, un grand merci pour cet héritage transmis par les qualités si accueillantes de sa personnalité.

    Serge Tisseron, un des fondateurs de l’AENAMT (Abraham et Torok) et ex président de la STFPIF

    Avec la mort de Claude, nous perdons un pédagogue hors pair, un enseignant généreux, un chercheur attentif et un psychanalyste profondément humain. Mais je perds aussi un ami très cher. Nous nous sommes rencontrés en 1984, à l’occasion de son séminaire à Sainte Anne consacré à l’œuvre de Nicolas Abraham et Maria Torok, et nous sommes rapidement devenus amis. Il s’en est suivi une longue et féconde collaboration. Pendant des années, j’ai envoyé à Claude chacun de mes manuscrits, et lui m’envoyait les siens. J’ai pu y apprécier l’extrême minutie de chacune de ses relectures. Claude savait témoigner d’une qualité rare en toutes circonstances : celle de prendre soin. Elle l’animait dans ses activités de clinicien, de chercheur, de pédagogue et d’écrivain. De son héritage, c’est ce message aujourd’hui qui m’est le plus précieux.

    Anne Lise Diet, de l’AENAMT.: Saluons le départ du fondateur de notre association. Je le connaissais peu, je l’ai entendu une fois prononcer une conférence à l’AENAMT. Il a avec JC. Rouchy, suivi le séminaire de Maria Torok, jusqu’à la fin de sa vie de cette dernière. J’ai écrit à Elisabeth, sur le départ de Claude en douceur, dans son sommeil, à 95 ans, après une vie bien remplie. Je le salue avec estime et reconnaissance pour avoir créé, avec JC Rouchy, notre belle association …Merci à lui, à eux, à Marika, à Nicolas, qui nous ont aidés à mieux travailler pour nos patients.

    Barbara Ann Hubert, de l’AENAMT. J’ai eu la chance de rencontrer Claude Nachin. D’être en contact avec son humanité, son intelligence, ses connaissances et sa générosité dans la transmission. J’ai assisté à des séminaires qu’il a animés. Et aussi nous avons eu la joie de le recevoir dans le sud à trois reprises avec Anne son épouse.

    J’ai aussi eu le privilège qu’ils logent tous les deux chez moi durant quelques jours, son attitude dans la vie quotidienne était emplie de la même bonté, de la même attention aux autres que lors de ses enseignements. Voir Anne et Claude ensemble était du baume pour le vivant. Oui comme vous l’écrivez chère Elisabeth il avait une personnalité admirable. Je garde précieusement dans mon cœur et dans mon esprit le souvenir et l’admiration que je porte à ce grand homme. Claude Nachin est présent dans ma pratique et aussi dans les cours et conférences que j’ai pu dispenser. Claude Nachin m’a offert un autre cadeau inestimable : celui de la confiance qu’il m’accordait. Je souhaite en être digne et ainsi honorer moi aussi son passage sur cette terre. Je présente toutes mes condoléances à ses proches.

    Rosa Jaïtin, Ex présidente de l’AIPCF, SFTFP. Chers amis. Effectivement, Claude Nachin était d’une finesse clinique exceptionnelle et d’une position humaine bienveillante. Peu de temps après mon arrivée en France, il a été mon discutant dans une journée d’étude du Quatrième Groupe de Psychanalyse. Je garde encore ses précieuses réflexions. Je présente mes condoléances à sa famille et à nos collègues, qui ont continué à partager des moments avec lui.

    Chantal Rodet, AENAMT. Les mots s’entremêlent un peu trop encore pour évoquer Claude. Je suis en fait très touchée par ce qu’il fut de son vivant pour la psychanalyse, l’orientation transgénérationnelle, l’Association, ses collègues…Très amicalement à nos collègues amis.

    Marie Suzanne Kalogeropoulos, AENAMT. Diffusons la riche bibliographie de Claude qui éclaire l’ampleur et l’ancienneté de ses travaux et qui donnent une meilleure perspective sur les activités de l’AENAMT.

    Olivier Douville, Espace Analytique  : Oh ! Je l’ai bien connu. Claude Nachin me fit l’honneur de discuter une intervention que je fis à Abbeville à l’invitation de mon ami Christophe Chaperot. Je l’avais côtoyé à l’époque flamboyante et éphémère du Collège des Psychanalystes. J’en garde le doux et puissant souvenir d’un homme bon et d’un clinicien accompli. Claude est de ceux à qui je dois beaucoup dans mon cheminement de psychanalyste. Je parlai souvent de sa personne et de son travail à mes chères et chers étudiant.e s. Paix à son âme.

    Alberto Eiguer Ex président de la STFPIF et de l’AIPCF

    Triste nouvelle et une grande perte pour l’analyse. Claude a été une belle âme, généreux et brillant, il a consacré énormément d’efforts pour faire connaitre et aimer l’œuvre de NA et MT. Mes condoléances à ses amis et proches.

    Pierre Benghozi, SFTPF AENAMT SIPFP EFPP : A chaque rencontre que j’ai eu l’occasion d’avoir avec lui, il s’est toujours montré très humain, humble et pertinent avec une belle personnalité. C’est bon de se dire qu’il est parti calme dans son lit.

    Denis Mellier : Tous les “grands” nous quittent…

    Jean Louis Dorey, SFTPF AENAMT: Je m’associe au deuil lié à cette disparition et à tout ce que représentait cette grande figure de la psychanalyse. Bien amicalement.

    Catherine Fischhof Coordinatrice du BULLETIN de la STFPIF, Merci pour ce message émouvant. Il nous rappelle qui était Claude Nachin. Je m’associe à votre tristesse et adresse mes condoléances à l’association Abraham et Torok et a tous ses membres. Nous lui rendrons hommage dans L’intermédiaire de la STFPIF et publierons le texte d’Elisabeth Darchis.

    Bruno Le Clef, Président APPCF. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et ses proches.

    Claire Lapierre, STFPIF. C’est avec une vive émotion et une grande tristesse que nous avons appris le décès de Claude Nachin. Nous lui rendons tous hommage. Belle figure dans l’histoire de la transmission en psychanalyse contemporaine, il était aussi une admirable personne dans son humanité.

    Je m’associe à ces hommages. J’ai beaucoup apprécié les interventions de Claude Nachin pendant les colloques de la STFPIF, sa réflexion toujours très fine et empreinte d’humanité.

    Georges Botet, AENAMT Une pensée pour Claude Nachin dont j’ai apprécié la présence et l’exactitude de l’écriture.

    Jean Louis Surgen SFTFP. AENAMT.: La disparition de Claude Nachin m’attriste aussi. II était président du groupe de l’AENAMT lorsque j’y suis entré. Je me souviens de son intelligence et de sa bienveillance. Je souhaite continuer à appartenir à l’association. Amitiés.

    Evelyne Grugeau, formatrice Un grand monsieur est parti. Qu’il repose en paix. Triste de voir partir des gens de cette qualité humaine.

    Guy Benloulou, Dr en psychologie. Psychanalyste. Ses livres sont très intéressants sur le plan “clinique”.

    Marylene Govin, Psychologue Triste nouvelle…un grand Monsieur que j’admirais…tant pour sa clinique que pour sa personne !  Mes condoléances à sa famille.

    Rémy Puyuelo, SPP. Collègue de la SPP amical, à la pensée ouverte et originale sur l’œuvre de Maria Torok qui a su enrichir sa pensée psychanalytique au regard de la clinique psychiatrique. Pensées à sa Famille

    Patrick Ange Raoult Professeur de Psychopathologie. Bien triste nouvelle. J’avais eu la chance de l’inviter lors des colloques du CHS Prémontré, et avais rencontré un homme sensible, disponible, ouvert. La lecture de ses ouvrages m’avait permis de saisir avec une grande finesse clinique les travaux, entre autres, d’Abraham et Torok. Bien à lui In memoriam

    Ezequiel Jaroslavsky, AIPCF : Merci Elisabeth pour l’information !! Je regrette la mort de Claude Nachin

    Daniel Trouillet Mr Nachin.je garderai un grand et beau souvenir de vous. Toutes mes condoléances à sa famille et ses proches.

    Miroslava Miro Mimi Paix à son âme. Sans le savoir, il fait partie des rencontres qui ont marqué mon histoire avec la psychanalyse. Merci Monsieur Nachin

    et bien d’autres


    [1] La S.P.P : Société Psychanalytique de Paris (fondée en 1926, par M. Bonaparte, E. Sokolnicka, R. Laforgue, A. Hesnard, et co). L’A.P.I ou IPA : Association psychanalytique internationale (fondée en 1910 par Freud, Ferenczi, Adler, Fromm et co). La SPF, Société de Psychanalyse freudienne (issu de la scission du CGRP et fondé en 1994 par Guyomard et co). Le 4ème groupe ou OPLF : Organisation psychanalytique de langue française (issu de l’Ecole freudienne de Paris en 1969, avec Pierra Aulagnier, François Perrier et Jean-Paul Valabrega).

    Jean-Claude Rouchy

    JC

    Membre fondateur en 1999, secrétaire général jusqu’en 2011, puis secrétaire scientifique. Décédé en avril 2016.

    Jean Claude Rouchy, psychanalyste, psychologue clinicien, analyste didacticien de groupe, est une figure très importante de l’analyse de groupe. Il a été membre fondateur en 1999 de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok et Secrétaire général jusqu’en 2011, puis Secrétaire scientifique jusqu’en 2016 ; membre, président (1982-1986) de la SFPPG, rédacteur en chef de la RPPG (Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe -érès) crée en 1985 sous sa présidence ; membre fondateur en 1959 de l’ARIP (Association pour la recherche et l’intervention psychosociologique) ; membre fondateur en 1995 de Transition (Association européenne d’analyse de groupe et d’institution) et Président ; membre de l’Association transculturelle de Groupe,  rédacteur de la revue  Connexions (érès) depuis les années 1970 et président de la FAPAG (Fédération des associations de psychothérapie analytique de groupe). Il a été fortement impliqué à l’EFPP et dans de nombreux lieux de recherche, de formation ou d’enseignement.

    La personnalité de Jean Claude Rouchy, profondément humaine, dynamique et attentive, a marqué une époque, particulièrement dans la psychanalyse groupale. Jean-Claude Rouchy a été présent et impliqué jusqu’à ces derniers jours, pour transmettre ses richesses, en luttant courageusement contre sa maladie à la fin de sa vie. Il est décédé à l’âge de 85 ans, le 6 avril 2016.


    BIBLIOGRAPHIE
       (avec les essentiels soulignés par JC Rouchy)

    2009 : Editorial, La découverte d’un nouveau champ analytique, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, RPPG, 52, Erès.

    2009/1 : L’origine d’une pratique d’analyste de groupe, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 52, Erès.

    2008/1 : Editorial Recréer du lienRevue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 50, Erès.

    2008 : Devenir analyste de groupeConnexions, n°88, Erès

    2008 : Le Groupe Espace AnalytiqueClinique et Théorie Erès, « Transition »

    2007 Devenir analyste de groupe, Connexions /2, n° 88, Erès.

    2007 : Analyse de groupe : le paradoxe d’un dispositif de formation collectif pour une évolution personnelleRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 48, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2007/1 Editorial L’exigence de formation aux psychothérapies de groupe et a la dimension institutionnelle, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 48, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2007 : La banalisation du « psy » Les lectures « psy » des ados, n°122, Paris, Lecture Jeunesse.

    2007 : L’exigence de formation aux psychothérapies de groupe et à la dimension institutionnelle Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, n°48, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2007 : Les pionniers français de l’intervention psychosociologique en entrepriseGérer et comprendre, Une série des Annales des Mines, septembre 207, n°89, Editions Eska.

     2006 : Rêves et cauchemars dans la cure des secrets de familleLe Coq Héron, n°186, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2006 : La conception du dispositif de groupe dans différents cadres institutionnelsRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 47, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2006 Editorial : l’individu et le groupe, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 46, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2005 : Le groupe, chaînon manquantRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 45, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2004 : Traiter le vécu du traumatisme, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 42, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2004 : Institution et changement. Processus psychique et organisation, avec M. Soula Desroche,  coll. Transition, Ramonville Saint Agne, Erès, 2010

     2004 : La banalisation du psy (éditorial) Avec S. Blondeau, Connexions, 81, Ramonville Saint Agne, Erès.

     2001 : Des voies nouvelles pour la psychanalyse : Nicolas Abraham et Maria TorokLe Coq Héron, 159, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2001 : La psychanalyse avec Nicolas Abraham et Maria TorokSous la dir. de J.C. Rouchy, coll. Transition, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2001 Psychothérapie psychanalytique de groupe, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, /2 (no 37) Eres

    2001 Identification et groupes d’appartenance, Psychanalyse et malaise social (ERES,)

    2001 : Une analyse d’un autre style Dans « La psychanalyse avec Nicolas Abraham et Maria Torok », Ramonville Saint Agne, Erès, coll. Transition.

    2000 : L’élaboration des incorporats, des choses en soi, des morcellementsRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 34, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2000 : Une analyse d’un autre style Le Coq Héron, 159, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2000 : Fantôme en héritage : du morcellement au lienRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 34, Ramonville Saint Agne, Erès.

    2000 : L’identification, processus groupalRevue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 35, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1999 : Analyse de l’institution et changementRevue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 32, Ramonville Saint Agne.

    1998 : Problématique de l’interventionVersion revue et augmentée (n°49, 1987), Connexions, 71, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1998 : Le Groupe, Espace analytique. Clinique et théoriecoll. Transition, Ramonville Saint Agne, Erès

    1997 : L’analyse de groupeConnexions, n°69, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1997 : Clinique de partenariat, Education Permanente, n°131.

    1997 : Les groupes d’évolution, Centre INFFO.

    1997 : L’impact non maîtrisé des technologies Les Cahiers, n°6, ENSPTT.

    1996 : Secret intergénérationnel : transfusion, gardien, résurgence, Dans Tisseron, S. (dir.), Le psychisme à l’épreuve des générations. Clinique du fantôme, Paris, Dunod. Reprise augmentée du texte de 1994, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°22.

    1996 : De l’interculturel au transculturel, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°26, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1996 : La double rencontre : Toxicomanie et Sida, Sous la dir. Rouchy, J. C, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1995 : Quelques concepts utiles à l’analyse du changement, Connexions, n°66, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1994 : Secret intergénérationnel : transfusions, gardiens, résurgences Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 22, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1994 : Les prémices d’une recherche transculturelle, Connexions, 63, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1994 : Un nouveau vertex de recherche clinique (éditorial) Connexions, 63, Ramonville Saint Agne, Erès.

    1993 : Pour une formation à l’analyse de groupe, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°21, Toulouse, Erès.

    1992 : Réceptacle d’un secret : jeux interdits, Connexions, 60, Toulouse, Erès.

    1992 : L’analyse de groupe, une pluralité d’héritages, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 18, Toulouse, Erès.

    1992 : Résurgences (éditorial), Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 19, Toulouse, Erès.

    1992 : Tisser des liens et contenir l’angoisse. Une intervention interinstitutionnelle, & Soula Desroche, M., Connexions, 59, Toulouse, Erès.

    1991 : Groupe et transition (éditorial), & Soula Desroche, M., Connexions, 58, Toulouse, Erès.

    1990 : Le cadre des indications, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 14, Toulouse, Erès.

    1990 : Dispositif, cadre institutionnel et interprétations, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 15, Toulouse, Erès.

    1990 : Identification et groupes d’appartenance, Connexions, 55, Toulouse, Erès.

    1989 : Transfert et identification projective, & Villier J., Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 12, Erès.

    1988 : Clinique de l’entretien (éditorial) Connexions, 52, Toulouse, Erès.

    1987 : Problématique de l’intervention Connexions, 49, Erès – Réédition 1998, Connexions, 71.

    1987 : Identité culturelle et groupes d’appartenance Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°9-10, Toulouse, Erès.

    1987 : L’analyse de groupe, Psychanalystes, 23.

    1986 : Une topique groupale. W. R. Bion et le groupe Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°5-6, Toulouse, Erès.

    1985 : Le psychologue acteur social, Bulletin de Psychologie, XXXVII, n°370, Sorbonne.

    1985 : Au commencement était le groupe (éditorial), Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, n°1-2, Toulouse, Erès.

    1983 : Analyse de groupe : dispositif et interprétation en formation et en psychothérapie, Connexions, 41, Epi.

    1983 : L’élaboration des objets incorporés en groupe-analyse, Bulletin de Psychologie, T.27, 363.

    1981 : Frontières fluides entre individus et groupes dans les organisations, Connexions, 33, Epi.

    1980 : Vers une psychosociologie psychanalytique, Connexions, 29, Epi.

    1980 : Processus archaïques et transfert en groupe-analyse, Connexions, 31. 1993, Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, 20, Toulouse, Erès.

    1978 : Un passé sous silence, Etudes freudiennes, 13-14, Denoël.

    1977 : Intervenir dans le fil de l’événement, Connexions, 21, Epi.

    1976 : Psychosociologie et formation, Connexions, 17, Epi.

    1973 : De l’analyse institutionnelle, Connexions, 6, Epi.

    1972 : Phénomènes inconscients dans les groupes et les organisations, Connexions, 1-2, Epi.

    1972 : Une intervention psychosociologique Connexions, 3, Epi.

    1972 : Désir d’innovation et élaboration de résistances : une intervention en milieu enseignant
    L’apport des sciences fondamentales aux sciences de l’éducation, 
    Actes du Congrès, Tome II, Epi.

    1970 : La collaboration active dans l’entreprise, in Colloque National de Cannes : « Les problèmes de gestion des entreprises », Dunod.

    1965 : Rôle et signification des enquêtes psycho-sociologiques, Gestion et Marketing, numéro spécial, Dunod.


    Hommages (quelques extraits de mails)

    Claude Nachin (Président) Lu aux hommages du 11 avril 2016 :  

    « Mesdames, messieurs, Chers amis. Notre ami Jean Claude Rouchy nous a quitté après une longue et douloureuse maladie, rejoignant dans la mort sa compagne Monique dont j’avais pu accompagner les obsèques alors que cette fois je ne suis pas en mesure d’être physiquement parmi vous.

    C’est la regrettée Maria Torok dont il a été l’élève et l’ami qui m’a indiqué Jean Claude en 1981 quand j’ai ouvert à Sainte Anne un séminaire sur l’œuvre de N. Abraham et de M. Torok avec le concours de Nadine Zuili qui s’est poursuivi de 1981 à 1986. Jean Claude est venu y parler, en 1982 si je ne me trompe d’une année, des psychothérapies psychanalytiques de groupe et de la rencontre des Fantômes dans ce cadre. Après la mort de Maria en 1998, Jean Claude et Monique m’ont invité et nous avons dîné ensemble à l’Hôtel Terminus de la gare du Nord. C’est ainsi que nous avons mis en place ensemble avec le concours de Serge Tisseron et de huit autres amis de Maria, l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok dont l’activité se poursuit. Après avoir été Secrétaire général, Jean Claude a été jusqu’au bout notre secrétaire scientifique depuis que nous divisions nos réunions entre une séquence scientifique et une séquence administrative d’organisation de nos activités. Jean Claude et moi sommes nés la même année à quelques jours d’intervalle. Nos discussions étaient parfois agitées et Monique jouait un rôle modérateur. Un de nos collègues, que la maladie nous a pris aussi, avait appelé cela « la guerre des Claude » mais l’amitié et la générosité l’emportaient. C’est par l’intermédiaire du Professeur Julien Amour, fils de notre collègue et amie Jo Amour, que j’ai indiqué à Jean Claude le service et les médecins qui l’ont pris en charge il y a plusieurs années. Il en était très satisfait et me disait encore au téléphone, il y a quelques semaines, qu’il serait mort depuis plusieurs années s’il n’avait pas bénéficié d’une prise en charge aussi attentive.

    En tant que Président de l’Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok, comme en mon nom personnel, j’adresse mes plus vives condoléances aux enfants de Jean Claude et à toute sa famille ainsi qu’à l’association Transition et aux autres associations auxquelles il participait activement. »

    Elisabeth Darchis (Vice présidente) : « Les apports théoriques et le travail rigoureux de Jean Claude, ses connaissances pointues et sa pertinence clinique, laisseront un bel héritage dans la psychanalyse. Il a créé et enrichit plusieurs grandes associations, mais c’est dans notre Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok (AENAMT) fondé en 1999 (avec Claude Nachin et suite à leurs amitiés avec Maria Torok), que j’ai fait plus amplement connaissance avec lui. Il a été secrétaire général de cette association jusqu’en 2011, année où il m’avait transmis le flambeau dans cette fonction ; et il restait impliqué en tant que Secrétaire scientifique au sein de notre bureau, dans nos soirées et journées scientifiques. Le tandem qu’il formait avec Claude Nachin, apportait une dynamique à l’association dans le mariage de leurs différentes personnalités. Nous le connaissions pudique, mais il pouvait aussi avoir son franc parlé et une perception critique qui remettait les convictions en cause ou qui favorisait les avancées. Je l’invitais régulièrement à intervenir comme enseignant à l’université Paris 7, dans le DU « Approche psychanalytique groupale et familiale » et les étudiants appréciaient sa transmission de l’histoire psychanalytique groupale. Jean Claude nous avait relancés dans son dernier mail de mars 2016, pour venir l’écouter le 9 Avril à l’ASM13 au séminaire de Kapsambelis sur « Secret et transgénérationnel » afin de présenter l’œuvre de Nicolas Abraham et Maria Torok  sur la crypte et le fantôme. Nous comptions aller l’écouter : il voyait sa venue  « dans ce bastion de la SPP comme un juste retour des choses ! » Mais, il n’en a pas eu le temps. Jean Claude Rouchy  a marqué une époque et il laissera la figure d’un grand homme dans la psychanalyse groupale. Il nous manquera, mais nous nous souviendrons et relirons ces nombreux écrits. »

    Fréderic Tordo (Secrétaire général) : « Ce que je retiens de Jean-Claude (lors de nos journées scientifiques par exemple), c’est son humour, souvent corrosif, toujours bienveillant ! Il a fait beaucoup pour la diffusion de nos penseurs dans le champ de la psychanalyse, eu égard à sa très bonne connaissance de l’œuvre. Son autorité manquera à l’association, et pas que ! »

    Stéphane Bollaert (Trésorière) : « Tellement de souvenirs, d’amitié, de travail, de reconnaissance et d’admiration aussi. »

    Henri Bartolli (Trésorier) : « J’étais heureux de connaître cet homme qui est resté lucide, vaillant, et attentif jusqu’au bout aux choses humaines et à la diffusion de la théorie. »

    Edith Schwalberg (Membre du CA) : « Jean Claude aura été présent et actif jusqu’au bout… luttant contre la maladie tout en organisant des colloques. Nous perdons quelqu’un d’important… Sa chaleur et son dynamisme vont nous manquer. »

    Silvia Feitel (Membre du CA) : « Jean-Claude, avec qui j’étais lors de la création de l’association Abraham et Torok, ce sont tant d’années partagées dans le développement de notre organisation ! »

    Marie-Suzanne Kalogeropoulos (Membre du CA) « Jean-Claude, avait encore « ses bottes aux pieds » jusqu’au bout ; ce qui est beaucoup, et j’espère de tout cœur qu’il n’a pas trop souffert, dans ses derniers moments. Je penserai à lui et à son courage »

    Judith Dupont (fondatrice) : « Jean-Claude Rouchy dégageait quelque chose d’à la fois candide et futé qui me touchait beaucoup, avec, en même temps, une forte personnalité. Je le savais sérieusement malade, mais j’espérais qu’il resterait encore un peu plus longtemps parmi nous. »

    Fabio Landa (fondateur) : « Je voudrais vous dire ma peine d’apprendre la nouvelle du décès de J-C Rouchy et dire à sa famille toutes mes condoléances. »

    Philippe Réfabert (fondateur) : « Jean Claude est un de ceux qui auront contribué le plus efficacement, avec sa détermination et son courage, à  faire que les outils de pensée qu’avaient forgés Nicolas Abraham et Maria Torok trouvent dans le lieu protégé d’une institution, la nôtre, les conditions de leur développement. »

    Georges Botet (Membre associé) : « Une pensée amicale pour celles et ceux qui ont partagé l’aventure humaine, passionnée et tellement didactique de Jean Claude. »

    Danièle Quémenaire (Membre associé) : « J’avais fait ma formation de superviseur d’équipes et de groupes dans les années 2001/02  à Transition et je continuais une supervision individuelle avec Jean Claude Rouchy depuis, pour les groupes que je conduisais en institutions, et ce jusqu’au 30 Mars dernier. Je peux témoigner de l’attachement de Jean Claude Rouchy à défendre la psychanalyse et l’analyse de groupe dans les institutions et de son engagement militant à la FAPAG.»

    Brigitte Ducloz (membre) : « Je suis très touchée par le décès de Jean-Claude Rouchy qui réactive pour moi celui de Monique Soula Desroche. L’un et l’autre ont accompagné mon parcours professionnel dès le début et Monique mon cheminement de militante féministe, alors que j’étais présidente de « Du côté des Femmes – Val d’Oise ». Ma carrière a commencé en 1973 alors que la loi portant organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente venait d’être promulguée et commençait à être mise en œuvre. C’est alors que je mettais sur pied la commission paritaire de l’Ile de France de PROMOFAF, que je rencontrais Jean-Claude et Monique. C’est toute une période de notre vie sociale et politique (dans le sens de politis) qui disparait. L’ARIP allait se développer, l’analyse institutionnelle connaissait une possibilité de financement dans le Service Public élargi aux associations du secteur sanitaire, social et enfance inadaptée… Il y aurait bien des choses à dire pour matérialiser l’évolution et les changements de paradigmes entre cette époque et aujourd’hui. Ces dernières décennies, c’est avec Monique, à qui je pense souvent avec une émotion empreinte de gratitude et d’amitié, que les réflexions s’étaient poursuivies. Le travail de Jean-Claude impliquait toujours une parfaite discrétion en allant la voir rue de la Bienfaisance… »

    *Vous pouvez continuer à témoigner en envoyant quelques lignes au secrétaire général